1.2 Règles de calcul: \(+,-,\cdot,\div\)
Les nombres réels forment avant tout un ensemble dans lequel on peut faire de
l'arithmétique, c'est-à-dire dans lequel on peut
additionner, soustraire, multiplier et diviser.
(En mathématiques, un ensemble muni de ces opérations est appelé
un corps.
)
La première opération, l'addition notée ''\(+\)'',
est une opération qui associe à une paire de réels \(x,y\)
un nouveau réel noté \(x+y\).
Cette opération satisfait aux propriétés suivantes:
- \(x+y=y+x\) pour toute paire \(x,y\in \mathbb{R}\)
- \(x+(y+z)=(x+y)+z\) pour tous \(x,y,z\in \mathbb{R}\)
- Il existe un élément \(0\in \mathbb{R}\), appelé
élément neutre pour l'addition
(ou simplement ''zéro''),
tel que \(x+0=0+x=x\) pour tout \(x\in \mathbb{R}\).
- Pour tout \(x\in \mathbb{R}\) il existe un unique élément noté \(-x\in \mathbb{R}\) et
appelé opposé de \(x\), tel
que \(x+(-x)=0\).
Si \(x,y\in \mathbb{R}\), on peut définir leur soustraction:
\[ x-y:= x+(-y)\,.
\]
La deuxième opération, la
multiplication, notée ''\(\cdot\)'', associe à une paire de réels \(x,y\)
un nouveau réel noté \(x\cdot y\). Elle satisfait aux propriétés suivantes:
- \(x\cdot y=y\cdot x\) pour tous \(x,y\in \mathbb{R}\)
- \(x\cdot (y\cdot z)=(x\cdot y)\cdot z\) pour tout triplet \(x,y,z\in \mathbb{R}\)
- \(x\cdot(y+z)=x\cdot y+x\cdot z\) pour tous \(x,y,z\in \mathbb{R}\),
- Il existe un élément \(1\in \mathbb{R}\), appelé
élément neutre pour la multiplication (ou
simplement ''un''),
tel que \(1\cdot x=x\cdot 1=x\) pour tout \(x\in \mathbb{R}\).
- Pour tout \(x\in \mathbb{R}\), \(x\neq 0\),
il existe un unique élément noté \(x^{-1}\in \mathbb{R}\), appelé
inverse de \(x\), tel que \(x\cdot x^{-1}=x^{-1}\cdot x=1\).
Souvent, on écrit \(xy\) au lieu de \(x\cdot y\).
Si \(x,y\in \mathbb{R}\) et si \(y\neq 0\), on peut définir leur division:
\[\begin{aligned}
x\div y:= x\cdot y^{-1}\,.
\end{aligned}\]
En général, on écrit \(\frac{x}{y}\) au lieu de \(x\div y\).
Remarque: \(\mathbb{Q}\) est aussi muni de ces opérations, et
les mêmes propriétés sont satisfaites.
Ce n'est pas le cas de \(\mathbb{N}\) (dans lequel,
par exemple, \(3\) n'a pas d'opposé), ni de \(\mathbb{Z}\) (dans lequel, par exemple,
\(2\) n'a pas d'inverse).